Les sinistres en copropriété, qu’il s’agisse d’incendies ou de dégâts des eaux, représentent un risque financier considérable pour les syndics de copropriété et les copropriétaires. On estime que près de 25% des copropriétés subissent un sinistre majeur tous les cinq ans, soulignant ainsi la vulnérabilité des immeubles et l’importance cruciale d’une couverture d’assurance copropriété adéquate. Une bonne assurance copropriété se présente comme un rempart essentiel face à ces aléas, garantissant la protection financière de l’ensemble immobilier et de ses occupants, tout en protégeant le patrimoine des copropriétaires.
L’assurance copropriété est un contrat multirisque habitation spécifique qui couvre les parties communes d’un immeuble en copropriété, ainsi que la responsabilité civile de la copropriété elle-même, agissant comme une assurance multirisque immeuble. Elle protège contre les dommages causés aux tiers et aux biens, résultant de divers événements tels que les incendies, les dégâts des eaux, les catastrophes naturelles (tempêtes, inondations, sécheresses), le vandalisme et le bris de glace. La loi impose généralement la souscription d’une assurance responsabilité civile pour les copropriétés, afin de garantir une indemnisation en cas de dommages causés à des tiers, assurant ainsi une gestion sereine de l’immeuble.
Comprendre les bases de l’assurance copropriété : lexique et concepts clés
Naviguer dans le monde complexe de l’assurance copropriété, souvent proposée par les compagnies d’assurance sous forme de contrat MRH (Multirisque Habitation), peut s’avérer déroutant en raison de son jargon spécifique et de la variété des couvertures proposées. Il est crucial de comprendre les termes clés, tels que la franchise, les garanties optionnelles ou la vétusté, et les concepts fondamentaux pour prendre des décisions éclairées en tant que syndic de copropriété ou copropriétaire et choisir une assurance adaptée aux besoins spécifiques de l’ensemble immobilier. Une compréhension claire de ces éléments permet d’éviter les mauvaises surprises coûteuses en cas de sinistre et d’optimiser la gestion des risques liés à la copropriété.
Démystifier le jargon de l’assurance multirisque immeuble
Plusieurs termes reviennent fréquemment dans les contrats d’assurance copropriété, chacun ayant une signification précise et un impact sur la couverture et le coût de l’assurance. La responsabilité civile, les garanties de base et complémentaires, les franchises (fixes, variables, absolues), les plafonds de garantie, la déclaration de sinistre, l’expertise amiable ou judiciaire et la notion de vétusté sont autant d’éléments essentiels à maîtriser pour une bonne compréhension des offres et un choix éclairé de votre assurance multirisque immeuble.
- Responsabilité civile : Elle couvre les préjudices corporels, matériels et immatériels causés aux tiers par la copropriété, ses employés (gardien, jardinier), ou ses équipements (ascenseur, portail électrique). Par exemple, si une tuile se détache du toit en raison de la tempête Ciaran et blesse un passant, l’assurance responsabilité civile prendra en charge les frais médicaux, les pertes de revenus et les éventuels dommages et intérêts, dans la limite des plafonds de garantie.
- Garanties de base : Elles incluent généralement l’incendie (départ de feu accidentel), les dégâts des eaux (fuite de canalisation, infiltration), les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, tremblements de terre), la tempête, la grêle, la neige et le vandalisme. Ces garanties sont essentielles pour protéger l’immeuble contre les risques les plus courants et garantir la pérennité du patrimoine immobilier.
- Garanties complémentaires (ou optionnelles) : Elles peuvent couvrir le bris de glace (fenêtres, baies vitrées), le vol (avec ou sans effraction), les attentats, les émeutes, les mouvements populaires, la perte de loyers (en cas d’impossibilité de louer les locaux suite à un sinistre garanti), les honoraires d’expert (en cas de désaccord avec l’assureur), le déblaiement suite à sinistre et la recherche de fuite. L’étendue des garanties complémentaires dépend des besoins spécifiques de la copropriété, de sa localisation et du niveau de protection souhaité, influençant directement le montant de la prime d’assurance.
- Franchises : C’est la somme qui reste à la charge de l’assuré (la copropriété) en cas de sinistre garanti. Il existe différents types de franchises : fixes (un montant fixe en euros, par exemple 150€), variables (un pourcentage du montant du sinistre, par exemple 10% avec un minimum de 300€), et absolues (l’assureur n’intervient qu’au-delà d’un certain seuil, par exemple 500€). Le montant de la franchise a un impact direct et inversement proportionnel sur le prix de l’assurance : plus la franchise est élevée, plus la prime est basse.
- Plafonds de garantie : C’est le montant maximal que l’assureur est prêt à verser pour chaque type de garantie en cas de sinistre. Il est crucial de bien évaluer et de négocier les plafonds de garantie en fonction de la valeur de reconstruction de l’immeuble (coût de construction à neuf), de la valeur des biens communs (mobilier, équipements), et des montants potentiels des dommages causés aux tiers, pour éviter une prise en charge partielle en cas de sinistre important.
En 2023, le coût moyen d’un sinistre de dégât des eaux en copropriété s’élevait à 3 500 €, soulignant l’importance de bien évaluer ses garanties. Le délai moyen de règlement d’un sinistre en assurance copropriété est de 90 jours. Environ 15% des contrats d’assurance copropriété contiennent des exclusions de garantie méconnues des assurés.
Distinction essentielle : assurance de la copropriété versus assurance individuelle du copropriétaire occupant et non-occupant
Il est fondamental de bien distinguer l’assurance de la copropriété, souscrite obligatoirement par le syndic pour le compte de tous les copropriétaires (article 18 de la loi du 10 juillet 1965), et l’assurance individuelle du copropriétaire, qu’il soit occupant (assurance habitation) ou non-occupant (PNO : Propriétaire Non-Occupant). Ces deux assurances sont complémentaires et permettent une protection optimale en cas de sinistre, répartissant les responsabilités et les indemnisations en fonction de l’origine et de la nature des dommages.
L’assurance de la copropriété, souscrite par le syndic professionnel ou non-professionnel, couvre les parties communes de l’immeuble (toit, murs porteurs, canalisations communes, couloirs, ascenseur, halls d’entrée, espaces verts, etc.) et les dommages causés aux tiers par la copropriété (par exemple, la chute d’une branche d’arbre sur une voiture). L’assurance individuelle du copropriétaire occupant (assurance habitation) couvre ses biens personnels (meubles, vêtements, appareils électroménagers, objets de valeur) et sa responsabilité civile en cas de dommages causés à ses voisins (par exemple, un dégât des eaux provenant de sa machine à laver). L’assurance PNO du copropriétaire non-occupant couvre sa responsabilité civile en tant que propriétaire bailleur et les dommages causés à son propre logement en cas de vacance locative ou de défaut d’assurance du locataire. Par exemple, en cas de dégât des eaux provenant d’une canalisation commune, l’assurance de la copropriété prendra en charge les réparations de la canalisation et les dommages causés aux parties communes, tandis que l’assurance individuelle du copropriétaire occupant prendra en charge les dommages causés à ses biens personnels, et l’assurance PNO du propriétaire non-occupant indemnisera les pertes de loyers si le logement devient inhabitable.
Évaluer les besoins spécifiques de la copropriété : un diagnostic précis des risques
Avant de choisir une assurance copropriété, il est impératif de réaliser un diagnostic précis et exhaustif des risques auxquels l’immeuble est exposé. Cette évaluation rigoureuse permet de déterminer les garanties nécessaires et d’adapter la couverture aux spécificités de la copropriété, en tenant compte de son environnement, de sa construction et de son historique. Un audit approfondi des risques permet d’identifier les vulnérabilités de l’immeuble et de choisir une assurance multirisque immeuble qui offre une protection optimale et un rapport qualité-prix adapté au budget de la copropriété.
L’importance d’un audit des risques pour une assurance adaptée
L’audit des risques consiste à analyser en détail les caractéristiques intrinsèques de l’immeuble, sa localisation géographique, son historique des sinistres (fréquence et nature), les diagnostics obligatoires (amiante, plomb, termites), et les réglementations spécifiques auxquelles il est soumis (ERP, ICPE). Cette analyse approfondie permet d’identifier les risques potentiels, d’évaluer leur probabilité et leur impact financier, et de choisir une assurance copropriété qui offre une couverture sur-mesure et adaptée à la réalité de la copropriété. Par exemple, une copropriété située en zone inondable classée zone rouge par le plan de prévention des risques (PPR) aura besoin d’une garantie spécifique et renforcée pour les inondations, tandis qu’une copropriété avec une piscine ouverte au public devra souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle pour couvrir les accidents qui pourraient survenir.
Facteurs clés à prendre en compte pour un diagnostic précis
Plusieurs facteurs déterminants doivent être pris en compte lors de l’évaluation des besoins en assurance multirisque immeuble d’une copropriété. L’âge et l’état général du bâtiment, sa localisation géographique précise, ses caractéristiques architecturales spécifiques, son historique des sinistres déclarés, les diagnostics techniques obligatoires, les équipements communs (ascenseur, chaufferie), et les réglementations spécifiques sont autant d’éléments essentiels à considérer pour un diagnostic des risques précis et fiable.
- Âge et état du bâtiment : Un bâtiment vétuste, construit avant 1949 avec des matériaux anciens (bois, plâtre), présente un risque plus élevé de sinistres (fuites, incendies, effondrements) qu’un bâtiment récent respectant les normes de construction actuelles (RT2012, RE2020). La présence de matériaux de construction spécifiques (bois, amiante, plomb) peut également influencer significativement le risque incendie, la pollution des sols et les problèmes de santé. Environ 30% des bâtiments construits avant 1949 présentent des risques liés à la vétusté et au non-respect des normes de sécurité.
- Localisation géographique précise : Une copropriété située en zone sismique (zones 3, 4 et 5), en zone inondable (bords de Seine, littoral), en zone de retrait-gonflement des argiles (sécheresse), ou en zone à risque d’attentats (proximité d’une ambassade, d’un lieu public) nécessite des garanties spécifiques et des mesures de prévention renforcées pour se protéger contre ces risques naturels, technologiques ou terroristes. On estime que 10% du territoire français métropolitain est exposé à un risque sismique significatif, nécessitant des constructions parasismiques.
- Caractéristiques architecturales de l’immeuble : Le nombre de lots (petites, moyennes ou grandes copropriétés), la présence de commerces en rez-de-chaussée (restaurants, garages), d’un parking souterrain (inondations), d’une piscine (noyades), ou d’espaces verts (chute d’arbres) influencent directement les risques auxquels la copropriété est exposée. Par exemple, une copropriété avec une piscine ouverte au public aura besoin d’une assurance responsabilité civile professionnelle pour couvrir les accidents corporels, tandis qu’une copropriété avec un parking souterrain devra se prémunir contre les risques d’inondation et de vandalisme.
- Historique des sinistres : La fréquence et la nature des sinistres passés (dégâts des eaux à répétition, incendies, vols) permettent d’identifier les risques les plus fréquents et d’adapter la couverture en conséquence, en renforçant les garanties et en mettant en place des mesures de prévention ciblées (travaux d’étanchéité, installation de détecteurs de fumée). Une copropriété qui a subi plusieurs dégâts des eaux dus à des canalisations vétustes aura intérêt à souscrire une garantie spécifique pour ce risque et à réaliser des travaux de rénovation de la plomberie.
- Réglementation spécifique : Les copropriétés qui abritent des Établissements Recevant du Public (ERP) (commerces, professions libérales) sont soumises à des obligations légales spécifiques en matière de sécurité incendie (alarmes, extincteurs, issues de secours) et d’accessibilité aux personnes handicapées (rampes, ascenseurs), impliquant des assurances adaptées et des contrôles réguliers. Il est impératif de vérifier que le contrat d’assurance multirisque immeuble prend en compte ces obligations réglementaires et qu’il couvre les risques spécifiques liés à l’activité des ERP.
En moyenne, une copropriété subit un sinistre tous les 7 ans. Le coût moyen d’un sinistre incendie en copropriété est de 15 000 €. Environ 60% des sinistres en copropriété sont des dégâts des eaux.
Mettre en place une checklist exhaustive pour évaluer les besoins
Pour faciliter l’évaluation rigoureuse et systématique des besoins en assurance de la copropriété, il est fortement conseillé de mettre en place une checklist exhaustive et personnalisée. Cette checklist servira de guide pour recenser tous les éléments à prendre en compte, identifier les risques spécifiques et s’assurer qu’aucun aspect important n’est négligé lors du choix de l’assurance. Une checklist complète et bien structurée inclura des questions détaillées sur l’âge précis du bâtiment, sa localisation cadastrale, ses caractéristiques techniques (matériaux, équipements), son historique des sinistres sur les 10 dernières années, les diagnostics obligatoires (DPE, amiante, plomb, termites), les contrats de maintenance des équipements communs (ascenseur, chaufferie), et les réglementations spécifiques auxquelles la copropriété est soumise (ERP, ICPE).
Décrypter les offres d’assurance copropriété : le comparatif détaillé des contrats MRH
Une fois les besoins spécifiques de la copropriété rigoureusement évalués grâce à l’audit des risques, il est temps de comparer méthodiquement les offres d’assurance multirisque habitation (MRH) disponibles sur le marché. Cette étape cruciale permet de sélectionner la meilleure offre en termes de garanties incluses, de niveaux de couverture proposés, de franchises applicables, de services associés (assistance, gestion des sinistres), et de prix compétitif. Comparer les devis permet de s’assurer que la copropriété bénéficie d’une protection optimale et adaptée à ses besoins, tout en maîtrisant son budget assurance et en évitant les doublons de garanties.
Identifier les principaux acteurs du marché de l’assurance MRH pour copropriétés
De nombreux assureurs, mutuelles d’assurance et courtiers spécialisés proposent des contrats d’assurance copropriété. Il est vivement conseillé de solliciter des devis détaillés auprès de plusieurs compagnies d’assurance reconnues, de mutuelles d’assurance affinitaires, et de courtiers en assurance indépendants pour obtenir une vision exhaustive du marché et des offres disponibles. Les grandes compagnies d’assurance nationales (AXA, MAIF, Allianz), les mutuelles d’assurance régionales (MACIF, MAAF), et les courtiers spécialisés dans l’assurance des copropriétés (Galtier, Verlingue) sont autant de sources d’information précieuses à explorer pour comparer les contrats MRH.
Les critères essentiels pour un comparatif objectif et pertinent
La comparaison des offres d’assurance doit reposer sur une analyse approfondie et objective de plusieurs critères clés. Les garanties proposées (étendue, exclusions), les niveaux de couverture (plafonds de garantie), les franchises (montants, types), les exclusions de garantie (risques non couverts), les services inclus (assistance juridique, assistance technique, gestion des sinistres), la qualité de la prise en charge des sinistres (délais, indemnisation), et le prix annuel de la prime d’assurance sont autant d’éléments déterminants à comparer attentivement et à mettre en balance pour choisir le contrat MRH le plus adapté aux besoins de la copropriété.
- Garanties proposées : Il est indispensable de comparer attentivement les garanties de base (incendie, dégâts des eaux, responsabilité civile) et les garanties complémentaires (bris de glace, vol, perte de loyers) proposées par les différents assureurs. Certaines garanties peuvent être essentielles pour une copropriété, en fonction de sa localisation (zone inondable), de son activité (commerce) et de ses équipements (piscine), tandis que d’autres peuvent être superflues et alourdir inutilement le coût de l’assurance.
- Niveaux de couverture : Les plafonds de garantie doivent être analysés en détail pour chaque type de risque (incendie, dégât des eaux, responsabilité civile). Il est impératif de s’assurer que les plafonds sont suffisamment élevés pour couvrir les dommages potentiels en cas de sinistre majeur, en tenant compte de la valeur de reconstruction de l’immeuble, de la valeur des biens communs et des montants potentiels des indemnisations versées aux tiers.
- Franchises : Le montant et le type de franchises (fixes, variables, absolues) doivent être rigoureusement comparés. Une franchise élevée peut permettre de réduire significativement le prix de l’assurance, mais elle peut aussi augmenter considérablement le coût réel d’un sinistre pour la copropriété. Il est donc essentiel de bien évaluer sa capacité financière à assumer une franchise élevée en cas de sinistre.
- Exclusions de garantie : Il est primordial d’identifier et de comprendre les exclusions de garantie courantes (guerre, émeutes) et les exclusions spécifiques à chaque assureur (défaut d’entretien, non-respect des normes de sécurité). Certaines exclusions peuvent rendre la couverture inutile et inopérante en cas de sinistre, il est donc important de les négocier ou de choisir un contrat qui les limite au maximum.
- Services inclus : L’assistance juridique (conseils, défense en cas de litige), l’assistance technique (dépannage, expertise), et le service de gestion des sinistres (déclaration, indemnisation) sont des services annexes importants à prendre en compte lors de la comparaison des offres. La qualité de ces services peut faire la différence en cas de sinistre et faciliter la gestion des indemnisations.
Le marché de l’assurance copropriété est concentré, les 5 premiers assureurs représentant 70% des parts de marché. Le taux de fidélisation en assurance copropriété est élevé, environ 80% des copropriétés conservant le même assureur d’une année sur l’autre. Le coût moyen de l’assurance copropriété représente environ 2% des charges annuelles de la copropriété.
Utilisation judicieuse des outils de comparaison en ligne et des comparateurs d’assurance
Les comparateurs d’assurance en ligne peuvent être utiles pour obtenir rapidement une première estimation indicative des prix et des garanties disponibles sur le marché. Cependant, il est impératif de les utiliser avec discernement et prudence, en vérifiant scrupuleusement la source des informations, en comparant les offres avec les mêmes critères et en complétant la recherche par des demandes de devis personnalisés auprès des assureurs et des courtiers. Les comparateurs d’assurance ne sont pas exhaustifs, ils ne prennent pas toujours en compte les spécificités de chaque copropriété et ils peuvent être biaisés par les partenariats commerciaux avec les assureurs. Il est donc vivement conseillé de privilégier les comparateurs indépendants et transparents, de lire attentivement les conditions générales d’utilisation et de ne pas se fier uniquement aux résultats affichés pour prendre une décision éclairée.
L’importance cruciale de la négociation avec les assureurs et du rôle du courtier
Il est fortement conseillé de demander plusieurs devis détaillés et de négocier les prix et les garanties avec les assureurs. La négociation permet d’adapter le contrat aux besoins spécifiques de la copropriété, d’obtenir des tarifs plus avantageux et de supprimer les garanties inutiles. Le courtier en assurance, grâce à son expertise du marché, à son réseau de partenaires et à son pouvoir de négociation, peut jouer un rôle déterminant pour obtenir les meilleures conditions d’assurance pour la copropriété. Faire appel à un courtier permet de gagner du temps, de bénéficier de conseils personnalisés et de réaliser des économies significatives sur le long terme.
Focus sur les garanties essentielles et les pièges courants à éviter absolument
Certaines garanties sont absolument indispensables pour assurer une protection adéquate de la copropriété face aux risques les plus courants, tandis que d’autres peuvent être superflues ou inadaptées à ses besoins. Il est donc essentiel de bien connaître les garanties essentielles, de comprendre leur portée et de vérifier qu’elles sont incluses dans le contrat d’assurance. Il est également important d’identifier et d’éviter les pièges courants, tels que les exclusions de garantie trop larges, les franchises trop élevées, ou les plafonds de garantie insuffisants, qui peuvent compromettre l’efficacité de la couverture en cas de sinistre.
Les garanties incontournables pour toute copropriété : une protection minimale
La responsabilité civile et le dommage aux biens (incendie, dégât des eaux, tempête, catastrophes naturelles) sont les garanties incontournables pour toute copropriété, quel que soit son type, sa taille ou sa localisation. La responsabilité civile, obligatoire, couvre les préjudices causés aux tiers par la copropriété, ses employés ou ses équipements. Le dommage aux biens protège l’immeuble contre les dommages matériels causés par les événements les plus courants, garantissant ainsi la pérennité du patrimoine immobilier.
- Responsabilité civile : Cette garantie est légalement obligatoire et couvre les préjudices corporels (blessures), matériels (dommages aux biens) et immatériels (pertes financières) causés aux tiers par la copropriété, ses employés (gardien, jardinier) ou ses équipements (ascenseur, portail électrique). Il est impératif de s’assurer que le plafond de garantie est suffisamment élevé pour couvrir les dommages potentiels, notamment en cas de sinistre corporel grave, pouvant entraîner des indemnisations très importantes.
- Dommage aux biens : Cette garantie couvre les dommages causés à l’immeuble et aux biens communs (mobilier, équipements) par un incendie, un dégât des eaux (fuite, infiltration), une tempête (vent, grêle), une catastrophe naturelle (inondation, tremblement de terre), un acte de vandalisme (dégradations, tags), ou un bris de glace (fenêtres, vitrines). Il est primordial de vérifier que la couverture est suffisante pour reconstruire l’immeuble à neuf en cas de sinistre majeur (incendie total), en tenant compte des coûts de construction actuels et des éventuelles contraintes architecturales.
Les garanties spécifiques à certaines copropriétés : une couverture sur-mesure
En fonction de leurs caractéristiques spécifiques, certaines copropriétés peuvent avoir besoin de garanties supplémentaires pour couvrir des risques particuliers. Les copropriétés avec une piscine, un parking souterrain, des panneaux solaires, des commerces en rez-de-chaussée, ou des espaces verts nécessitent des couvertures adaptées pour se protéger contre les risques spécifiques liés à ces équipements et à ces activités.
- Piscine : Une copropriété avec une piscine privée ou ouverte au public a besoin d’une assurance responsabilité civile spécifique pour couvrir les accidents (noyades, blessures) qui pourraient survenir, ainsi que d’une assurance pour les dommages aux biens (dommages à la piscine, aux équipements, aux abords). En cas de piscine ouverte au public, une assurance responsabilité civile professionnelle est obligatoire.
- Parking souterrain : Un parking souterrain est particulièrement exposé aux risques de dégâts des eaux (inondations, remontées capillaires), de vandalisme (dégradations, tags), et de vol (de véhicules, d’accessoires). Il est donc important de souscrire une assurance qui couvre ces risques spécifiques, en prévoyant des garanties pour les dommages aux véhicules et aux installations du parking.
- Panneaux solaires : Les panneaux solaires sont exposés aux risques de bris de glace (grêle, vandalisme), de dommages électriques (surtension, court-circuit), de vol, et de perte de production d’électricité. Il est donc essentiel de souscrire une assurance qui couvre ces risques spécifiques, en prévoyant des garanties pour les dommages aux panneaux et les pertes de revenus liées à l’arrêt de la production d’électricité.
Seulement 5% des copropriétés sont assurées pour les risques liés aux panneaux solaires. Le coût moyen d’une assurance pour une piscine de copropriété est de 500 € par an. Environ 20% des parkings souterrains en copropriété sont inondables.
Les pièges à éviter absolument : une lecture attentive des conditions générales
Certains pièges peuvent rendre la couverture d’assurance inefficace ou insuffisante en cas de sinistre. Les exclusions de garantie trop larges (défaut d’entretien, non-respect des normes de sécurité), les franchises trop élevées (pouvant dépasser le montant des réparations), les plafonds de garantie insuffisants (pour la reconstruction de l’immeuble ou l’indemnisation des tiers), et les déclarations inexactes (omissions, fausses informations) sont autant d’écueils à éviter absolument lors de la souscription d’une assurance copropriété. Une lecture attentive et une compréhension claire des conditions générales du contrat sont indispensables pour éviter les mauvaises surprises et s’assurer que la couverture est adaptée aux besoins réels de la copropriété.
- Exclusions de garantie trop larges : Il est impératif de bien lire attentivement les conditions générales et particulières du contrat pour identifier les exclusions de garantie, c’est-à-dire les situations dans lesquelles l’assureur ne prendra pas en charge les dommages. Certaines exclusions peuvent être légitimes (guerre, émeutes), mais d’autres peuvent être abusives ou trop restrictives (défaut d’entretien, non-respect des normes de sécurité, travaux non déclarés). Il est donc important de les négocier ou de choisir un contrat qui les limite au maximum.
- Franchises trop élevées : Une franchise élevée peut réduire la prime d’assurance, mais elle peut aussi augmenter considérablement le coût réel d’un sinistre pour la copropriété. Il est donc essentiel d’évaluer l’impact de cette décision sur le budget de la copropriété et de s’assurer qu’elle est en mesure d’assumer une franchise élevée en cas de sinistre. Il est également important de comparer les différents types de franchises (fixes, variables, absolues) et de choisir la formule la plus adaptée à la situation financière de la copropriété.
- Plafonds de garantie insuffisants : Il est primordial d’évaluer correctement la valeur de reconstruction de l’immeuble à neuf (coût des matériaux, main d’œuvre), de la valeur des biens communs (mobilier, équipements), et des montants potentiels des indemnisations versées aux tiers (responsabilité civile) pour s’assurer que les plafonds de garantie sont suffisants pour couvrir les dommages en cas de sinistre majeur. Des plafonds de garantie trop bas peuvent entraîner une prise en charge partielle des dommages et laisser la copropriété avec un reste à charge important.